Je suis une faible. De celles dont vous ignorez
Je suis une faible.
De celles dont vous ignorez l'étendue de la naïveté. Non pas de ces faibles que l'on voit finissant par gagner à la fin du film, non, moi je suis le cas désespéré. Celle qui évite les conflits par-dessus tout, et par conséquent les enchaîne à tout-va.
Mais attention, je ne suis pas de la pire catégorie des faibles. Les vrais, les winners des loosers, ce sont eux : ceux qui m'assiège de toute part.
Ils me regardent et voient en moi la facilité, la réussite assurée. Certes, ils n'ont pas tord. Mais quelle bassesse de leur part de ne s'attaquer qu'au vulnérable.
Ils m'adorent, ceux-là, je suis leur seul espoir de gloire.
Entre l'homme qui se vantera de m'avoir charmer. Quand même Joey Starr peut m'émouvoir.
Celle qui se complimente de m'avoir défiée. Quand même un chat sur la route réussirait à me faire rebrousser chemin.
Et enfin, mon préféré. Le plus pitoyable de tous, je crois - je l'espère. Le patron, fier de m'avoir volé quand mon ingénuité m'aurait fait tout lui donner.
Qu'ils sont forts, comme je les admire, comme je les plains.
Comme ils me décoivent, comme ils me dégoûtent, s'ils savaient.
Ce qu'ils gâche. Je la sens, cette confiance en mon prochain qui s'effrite un peu plus chaque jour, chaque seconde de ces mensonges. Cette débauche, cette vanité, cette cupidité. Comme le monde est vilain...
Ma douce Moi, réveilles-toi...
